ENTRE TERRE .... ET MER
LOCMARIA-PLOUZANE, de l’Arvor à l’Argoat :
Côté littoral (Arvor) le sentier côtier, le "sentier de Grande Randonnée N° 34" qui domine la baie d’Iroise reliant Brest à la baie du Mont Saint Michel, s’étire le long de trois plages orientées au Sud : Trégana, Portez et Porsmilin. Le bourg plein de charme très attaché à ses traditions, dont l’origine remonte aux Celtes, fait le lien avec l’Argoat (le bois en breton) Le vert prédomine et rappelle l’Irlande, pays de naissance de son Saint patron : Saint-Sané.
LOCMARIA-PLOUZANE telle la "Perle du Bout du Monde" sertie entre deux pointes Pen Hir et Saint Mathieu offre aux navigateurs un enchantement permanent.
ORIGINES DE LA COMMUNE
LOCMARIA-PLOUZANE et sa voisine PLOUZANE ont le même fondateur : Saint-SANE. Leur histoire est intimement liée jusqu’en 1791, date de la scission de ces deux communes.A la fin du IVième siècle et jusqu’en 460 de notre ère, les Bretons d’Outre-Manche, voire d’Hybernie (actuelle Irlande) fuyant les Anglais et les Saxons, colonisent et évangélisent la région. Ils la nomment "Petite Bretagne" ( "Britannia Minor" ou ARMORIQUE) .
Selon la légende, Saint-Sané est arrivé avec ses disciples, dans une auge en pierre (lui-même disciple de Saint Patrick : Saint Patron de l’Irlande). Ils débarquèrent, sur la plage de Perzel (actuellement Anse de Bertheaume sur la commune de PLOUGONVELIN). Puis ils avancèrent et s’arrêtèrent au milieu de l’épaisse Forêt de Lucos (c’est à cet endroit que s’élève aujourd’hui l’église de PLOUZANE).
Continuant son périple, Saint-Sané transforma un autre temple païen en oratoire. Ce temple était érigé au milieu d’un autre bois : "Coat ar C’hras" ( le bois de la grâce). Il dédia ce sanctuaire à la Vierge Marie et l’appela : "Locmaria Lanvénec". Les menhirs de la région dont ceux de LOCMARIA-PLOUZANE furent christianisés à cette époque. C’est pour cette raison qu’ils sont coiffés de croix.
La légende rapporte que Saint-Sané, une fois sa mission terminée, est reparti mourir en Irlande, vers 480. La légende ne dit pas s’il est reparti dans son auge en pierre. L’appellation de LANVENEC a été adoptée par la Commune en 1993. Les habitants de LOCMARIA-PLOUZANE s’appellent les Lanvénécois.
LE BOURG DE LOCMARIA-PLOUZANE : L’ARGOAT "PAYS DES BOIS"
Les deux mégalithes christianisés, à l’entrée du parking ont été replacés en 1988, lors des aménagements du bourg, à leur emplacement d’origine. Selon la légende, l’espace entre les menhirs servait d’asile et d’affranchissement aux malfaiteurs. Une fois l’écart franchi, Saint-Sané les protégeait et leur pardonnait leurs méfaits. Cette légende est immortalisée sur l’un des vitraux de l’église et Notre-Dame de Lanvénec sculptée sur son maître-autel.
L’église : "Notre-Dame de Lanvénec" rebâtie en 1768, a été rénovée entre 1994 et 1996, suite à un orage, la toiture a été refaite à ce moment-là.
Elle renferme de nombreuses statues polychromes, dont certaines sont classées "Monuments Historiques", tout comme les fonts baptismaux. La cuve en plomb date de 1530.
A l’extérieur de l’église, la Pieta en pierre de kersanton, sur le mur de gauche au-dessus de l’entrée principale est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1958.
La Fontaine, rue de la Fontaine, attenante au presbytère et au Parking, vers l’aire de repos de Ty Izella est bâtie avec les restes d’un ancien calvaire. Elle est surmontée d’un Christ, également en kersantite que nous appelons communément kersanton du nom de la carrière d’extraction, la date y est inscrite : 1623.
La fontaine avait des pouvoirs sacrés, tout un rituel guérissait les enfants malades.
La Chapelle Saint Sébastien est située à environ 700 m du bourg sur la route de Kerfily (suivre le fléchage). La chapelle originelle fut érigée en 1640, sur les lieux d’un oratoire. A cette époque, 53 victimes d’une épidémie de peste y furent enterrées. Elle fut dédiée à Saint Sébastien évoqué contre les fléaux de tous genres : maladies, guerres, etc… A l’entrée, avant d’emprunter l’allée boisée, deux piliers abritent dans leur niche, les statues de Saint Fiacre, patron des jardiniers, reconnaissable à sa bêche, et Sainte Catherine, patronne des jeunes filles, avec la roue qui symbolise son martyre. La Chapelle a été reconstruite en 1862. Depuis, lors du Pardon de Saint Sébastien, le troisième dimanche de juillet, le cantique de Saint Sébastien est chanté en breton.
Le Manoir de Kerscao se visite en été sur demande auprès du Point Information Tourisme.
C’est un Manoir féodal du XVième siècle, doté d’une trentaine de meurtrières extérieures et intérieures. L’édifice est bâti avec différents granites et recèle un fabuleux trésor : un escalier à vis tout en pierre de taille, d’un diamètre d’environ 6 mètres.
Monsieur et Madame Sané de Parceveaux, les propriétaires, ont mis tout leur courage et leur savoir-faire pour réhabiliter la chapelle Saint Claude juxtaposée au colombier, encore en ruine. Le Château de Kervasdoué est une propriété privée. C’est une bâtisse du XVIIIième siècle.
Le Manoir de Goulven, bâti au XVième siècle, abrite désormais un gîte rural, il possède un vomitoire, usité au Moyen Age, à l’issue des grands festins.
Le Manoir de Troharé, vraisemblablement une demeure de tisserands au XVième siècle est actuellement une propriété privée.
Juste quelques vestiges subsistent du Manoir de Brendégué, berceau d’une vieille famille, le bâtiment d’origine date du XVième siècle.
Le Château de Moguerou, propriété privée, est une belle demeure bourgeoise du XIXième située au point culminant de la commune.
LOCMARIA-PLOUZANE possède de nombreux calvaires et croix. Certaines sont des monolithes christianisés, telle la Croix Normand (rond-point de Trégana et Pen ar Menez), les deux stèles du bourg, la "Croas Teo" sur la route de Kerfily, la "Croas-ar-Goff" aux confins de la commune sur la route qui relie PLOUGONVELIN à SAINT RENAN.
D’autres sont disséminées aux quatre coins de la commune : la croix du cimetière, de la Fontaine, de Kerscao, de la Madeleine, de Keriel, la "Croas an Itron Varia" (tapie sur un talus près de la route du Conquet).
La commune disposent de lavoirs : certains ont été réhabilités par un Chantier de Jeunes, en 2001 et jusqu’à 2003, Ty Izella, Pen an Dour, Kerbel, Neiz Vran, Mescoty, Lesconvel.
La plupart des pigeonniers et des Moulins à vent ont disparus.
Tous ces trésors, témoins du Patrimoine local, peuvent être découverts seul, en famille ou au cours de randonnées estivales guidées.
Le Point Information Tourisme se tient à votre disposition pour vous conduire à travers le paysage mêlé de bocages et de landes ou le long des sentiers côtiers. A moins que vous ne préfériez consulter nos animatrices pour peaufiner vos connaissances sur l’histoire locale.
LE LITTORAL LANVENECOIS appelé aussi : L’ARVOR "Pays de Mer"
Dès que nous traversons la route du Conquet, nous découvrons une belle frange littorale que suit le sentier de grande randonnée (le GR 34). Une part est acquise par le Conservatoire du Littoral, protégeant ainsi la flore et la faune, comme la nidification des oiseaux au printemps. (11 hectares de landes).
Le Fort de Toulbroc’h (le trou du blaireau) conserve des blockhaus témoins de la seconde guerre mondiale. La route qui y conduit est la limite de la commune.
Déolen, situé sur le Conservatoire du Littoral, est d’une beauté sauvage et naturelle avec ses falaises.
Sur ce site vous découvrirez les ruines de l’ancien moulin à vent de Ru Vras. Un peu plus loin vous trouverez un abri douanier et les vestiges d’une ancienne ferme qui était encore en activité au XIXième siècle, avec son four à pain attenant. Pour la joie des estivants, un ancien boulanger le fait revivre l’été pour le plus grand plaisir des papilles.
C’est également le domaine d’une flore riche et variée, et d’une faune attractive : des craves aux becs et pattes rouges, des cormorans, de la fauvette pitchou, et de bien d’autres espèces.
Déolen garde encore la maison de la Compagnie des Câbles qui domine l’anse. Ce fut le point de départ d’un câble télégraphique que qui relia, en 1879, Saint Pierre et Miquelon et Cap Cod aux USA, le deuxième relia directement Déolen à Orléans près du Cap Cod.
Tout à côté, l’anse de Dalbosc est le paradis des surfeurs.
Petit à petit, nous arrivons à Trégana, sa plage et ses 3 amers. c’est l’un des premiers lieux de villégiature des Brestois, découvert par le grand public grâce au tramway qui reliait autrefois Brest au Conquet.
La seconde plage qui s’offre au promeneur est Portez : théâtre d’animations estivales. Le Poste de secours n’est autre que la cabine de bains de la Comtesse de Queleren. Elle habitait le Château, situé juste au-dessus. Il est actuellement transformé en logements. Trois comtesses se sont succédées. Les dépendances et la chapelle existent toujours.
Vous trouverez ensuite la plage de Porsmilin. La rivière marque la frontière entre LOCMARIA-PLOUZANE et PLOUGONVELIN.
Quelques demeures subsistent encore : la gentilhommière de Trémen qui défendait la partie sud de LOCMARIA-PLOUZANE. Cette belle demeure féodale du XVième siècle était dans l’alignement de défense du Manoir de Kerscao.
Ensuite, le manoir de Neiz Vran (le nid du corbeau), belle demeure du XVième siècle, qui possède un lavoir situé un peu plus loin.
Et le Manoir de Lesconvel, avec sa chapelle en ruines et son lavoir est un manoir du XVième siècle en partie restauré. Une légende s’y rattache que nous vous conterons au cours d’une randonnée.
Il y a certes beaucoup d’autres choses à dire ou à écrire, c’est la part de mystère que vous découvrirez en venant rendre une visite au Point Information Tourisme.